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  1. COMMENT FONCTIONNE LE SYSTEME DIGESTIF ?

Avant de commencer à parler d’interactions entre le cerveau et l’intestin, il est important de rappeler comment fonctionne notre digestion. Toute d’abord, la première mission du système digestif est de distribuer les aliments dans les lieux du corps ou leur énergie est nécessaire.

Ingérer de la matière pour l’intégrer, cela s’appelle l’assimilation. 

Pour que l’assimilation se fasse, l’intestin est doté de glandes logées au sein des parois de l’intestin ainsi que des glandes annexes : le foie et la vésicule biliaire. 

Le foie  est une véritable centrale de production des cellules digestives. On y retrouve : 

  • Des enzymes pour la synthèse des acides aminés en protéines 
  • Il est le lieu de transformation du glucose en glycogène et cholestérol 
  • Il est une réserve pour les glucides en excès, les graisses et les vitamines liposolubles (A.D.E.K)

La bile sert : 

  • A émulsionner les graisses 
  • libérer et évacuer le cholestérol en excès 
  • protéger l’intestin grêle des bactéries et toxines grâce à l’action d’anticorps 
  • éliminer les résidus médicamenteux et les métaux lourds après leur passage dans le foie 
  • neutraliser l’acidité du bol alimentaire 

Tout cela est bien beau mais pour avoir un système digestif en bonne santé et qui fonctionne correctement, il faut également que notre énergie vitale soit importante. 

Une bonne vitalité = Une bonne digestion.

2. COMMENT LE STRESS INFLUENCE NOTRE DIGESTION ?

Maintenant que les bases sont rappelées, nous allons rentrer dans le vif du sujet. Mais d’abord, qui influence qui ? le stress généré déclenche une réaction dans le cerveau qui influence le système digestif ou l’inverse ?

Voyons ce qu’est le stress selon Monsieur Hans HEYLE : tout d’abord c’est un processus normal,  un processus de survie.

Il se distingue par deux phases. 

Phase n°1: Le stress crée une réaction émotionnelle forte (peur, angoisse, etc) mais aussi une réaction physique. Le système nerveux autonome appelé orthosympathique se met en route. Il se produit une libération dans le sang d’adrénaline, noradrénaline et dopamine. Les muscles se vascularisent, la digestion s’arrête !

Phase n°2 : C’est la redescente. Le système nerveux appelé parasympathique prend le relai. Le corps se relâche, se détend et se repose. Il récupère et la digestion reprend !

Si ces deux phases sont bien respectées, il n’y a aucune conséquence pour l’organisme.

Mais il y a un hic !! 

En effet, de nos jours, nous nous heurtons à un problème : Le stress est omniprésent et se répète beaucoup trop souvent sans phase de redescente (phase n°2). 

Ainsi, on observe un changement de processus : la phase n°1 reste inchangée; toutefois la phase n°2 devient une adaptation en réponse à une quantité de stress qui ne s’arrête jamais véritablement.

Les deux systèmes nerveux autonomes se mettent alors à fonctionner simultanément pour s’adapter au stress répétitif.

Par ailleurs, le système digestif vit également très mal les expositions répétés au stress. En effet, cela le fragilise, la paroi de l’intestin est moins irrigué, se fragilise et le système immunitaire s’affaiblit.

Il est donc d’une grande importance de prendre ses repas dans le calme, sans dispute.

Les conséquences pour l’organisme peuvent être terribles… Affaiblissement immunitaire, crises d’angoisse, dysfonctionnement de la thyroïde, palpitation, maux de tête, perte de libido et surtout ce qui nous intéresse dans cette analyse : troubles digestifs, dérèglement de l’appétit. 

La communication entre cerveau et intestin me semble être un élément primordial. Dans une situation de stress, l’intestin comprend qu’il doit diminuer son action et laisser de l’énergie au reste du corps pour gérer la phase. Toutefois, comme on vient de le voir, tant pour le système nerveux autonome que pour le système digestif, ce dispositif n’est pas conçu pour durer. 

Si le stress devient chronique et n’est pas résolu, une troisième phase peut apparaitre et provoquer l’effondrement des systèmes nerveux autonomes. Il s’ensuit depression, ulcères et parfois même des maladies dégénératives avec atteinte du système nerveux central comme par exemple la maladie de Parkinson.

3. EXISTE T-IL DES REMEDES ?

Plusieurs solutions existent dans le cadre d’un accompagnement naturopathique. 

Je vous donne quelques astuces que je vous détaillerai bien évidemment dans un article à part entière.

Les exercices de cohérence cardiaque qui consiste en un contrôle de sa respiration. 

Une complémentation peut être intéressante et notamment en apport en vitamine du Groupe B, en magnésium (diminue la sécrétion des hormones et messagers du stress) . 

Il existe également des plantes adaptogènes (rhodolia, astragale, damania, eleuthérocoque…) qui peuvent aider à la réduction de ce stress. 

Enfin, on ne cessera jamais de le rappeler mais il convient de respecter l’équilibre acido-basique du corps. 

Si tu veux plus de détails, j’ai écris un article dessus : (lien)

Pour aller plus loin, je vous propose quelques exemples extrait du fabuleux livre de Giulia Enders, Le charme discret de l’intestin 

Tout au long du manuel, l’auteure nous rappelle que le microbiote est un lieu fabuleux dans lequel de nombreux messages sont transmis. En effet, on y apprend que les intestins envoient des signaux au cerveau. Ces messages peuvent arriver dans plusieurs zones et notamment la gestion des sentiments, la moralité, peur, mémoire et motivation entre autres. 

En 2011, un scientifique irlandais du nom de John Cyran a montré qu’en donnant des lactobacille (bactéries ayant des effets bénéfiques sur les intestins) à des souris, ces dernières vivaient plus longtemps que les autres et en meilleure santé. Leur sang contenait également moins d’hormones du stress. Elles étaient plus performantes.

Un peu plus loin, on y lit que les personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable sont plus sujettes à la dépression. En effet le gonflement produit lors d’une crise envoie un message au cerveau dans la zone de la douleur et du sentiment désagréable. Ce syndrome n’est donc pas, comme beaucoup de médecins pensent, une invention de la personne qui en souffre. Tout cela n’est pas « dans sa tête ».

Certains tests ont d’ailleurs été effectués pour tenter de calmer/guérir ce syndrome et ce grâce à l’hypnose.

Certaines chercheurs émettent de plus en plus l’idée de faire agir les anti dépresseurs dans l’intestin plutôt que dans le cerveau. Cela semble logique dans la mesure où la sérotonine (hormone du bonheur) est produite dans les cellules de l’intestin.

Tous ces exemples ne sont que le tease d’études très sérieuses qui montrent les relations étroites entre le cerveau du haut (tête) et celui bas (intestin). Les deux étant reliés par un nerf que l’on appelle vague. 

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2 Responses

  1. Bravo ma fille chérie !
    Ce que tu as créé est formidable, et cet article le démontre !
    Bisous de ton papa admiratif !

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