Introduction et rappel sur notre cher ami, microbiote 

Je vais aborder le sujet de la greffe fécale ou transplantation fécale ou encore greffe de caca. 

Alors oui ce n’est pas super glamour mais il est important de savoir que ce genre de greffe existe.

Elle est utilise dans le cadre d’un gros déséquilibre du microbiote/flore intestinale. 

Sans microbiote intestinal, nous ne pourrions pas nous défendre ou transmettre notre patrimoine génétique.

Il faut alors prendre soin de ce gros paquet de bactéries, champignons, micro organismes… 

La greffe fécale c’est quoi ?

 Cette méthode consiste à prélever des échantillons de selles chez un individu sain et les implanter à quelqu’un qui souffre d’une forte dysbiose (perte de diversité des bactéries peuplant le microbiote) entrainant des désordres ou des maladies. 

Le but de l’opération est de rétablir l’équilibre d’un microbiote sain. Cette transplantation est considérée comme un médicament au sens du code de la santé publique. 

C’est une procédure encore très encadrée car on ne connait pas encore tous les effets secondaires. Pour l’instant, de ce que l’on sait, il n’existe que très peu de risques post greffe. 

Elle n’est pas aussi répandue que d’autres traitements de par la composition de traitement et les a priori que la majorité des gens se font dessus. 

Il y encore beaucoup de recherches à ce sujet. Le traitement n’est à ce jour utilisé que pour traiter le Clostridioides difficile (une infection chronique des intestins provoquant de fortes diarrhées); 

Quelles limites nous mettons nous dans ce processus ?

La limite est parfois purement psychologique. Accepter que l’on reçoit de la matière fécale de quelqu’un pour guérir; Accepter que les déchets de quelqu’un d’autre vont nous soigner. 

Cela pourrait avoir un énorme impact sur les personnes souffrant de maladies chroniques inflammatoires type maladie de Crohn, intestin irritable ou même certaines pathologies qui n’ont aucun rapport avec les intestins (obésité et même problèmes de peau) 

Je vais vous donner un exemple concret. Il s’agit du cas d’une femme qui est prise en tant que cobaye dans une expérience qui a été relatée dans un documentaire sur la plateforme Netflix. Ce documentaire est issu du livre de Giulia Ender « Le charme discret de l’intestin ». 

Une personne d’une vingtaine d’année avait une alimentation principalement composée de gras et sucré et ne consommait pas de fruits et légumes. Cette femme a développé des symptômes de gastro intestinale, de constipations et n’allait pas à la selle normalement. 

Après une hospitalisation, on lui a donné antibiotiques ainsi qu’un cocktails de médicaments pour essayer de résoudre le problème.

Elle a perdu bcp de poids et a du renoncer à plusieurs types d’aliments.

Aujourd’hui, elle prend des compléments alimentaires pour que son corps fonctionne « normalement »

Elle a alors testé la transplantation fécale avec les selles de son frère. Grâce à ça, elle a repris progressivement du poids et avait un transit fluide . Toutefois, elle a développé de l’acné car son frère avait eu plus jeune de l’acné hormonal.

Elle a alors changé de donneur et pris les selles de son compagnon ; En les prenant, son acné s’est arrêté. Toutefois, son compagnon ayant des troubles psy, sa dépression liée à sa pathologie s’est accentuée. 

Ce que cela nous apprend c’est que le microbiote est donc une véritable une empreinte génétique. 

Extrait de « a l’écoute du ventre : les secrets de votre santé »

A mon sens, les réticences ne sont justifiées que par un dégout lié aux excréments. Il est vrai qu’il s’agit de déchets que notre corps rejète. Mais de plus en plus de déchets sont recyclés dans notre société pour être réutilisés à d’autres fins. 

Pourquoi pas nos déchets biologiques ? 

Je sais, c’est dur de se dire qu’on ingère des matières fécales.. 

Mais se dire qu’on aura plus à souffrir ou à être malade ne suffit-il pas à accepter l’idée? 

Je pense qu’une grosse part de responsabilité vient de l’éducation sociale qui nous impose un « c’est dégueu ». 

Je suis d’avis de prendre sur soi et de ne plus se fermer à de nouveaux traitements. 

Je donne ici mon seul avis et nul n’est tenu de l’accepter ou de l’adopter. 

Qu’en penses-tu ?